Mai
19
Lun.
Mai
25
Dim.
Exposition "Métamorphoses" par l'artiste Emmanuelle TÉNAILLEAU du 19 au 25 mai 2025
Béhuard
Exposition à Béhuard « Métamorphoses »
Emmanuelle Tenailleau, en duo avec « Végétal » de Béatrice Henry
Du lundi 19 au dimanche 25 mai 2025 à l'abri du Pèlerin (au pied de l’église) à Béhuard
Ouverte tous les jours de 14h à 19h ou sur rendez-vous en contactant les peintres :
Emmanuelle : 06 62 62 78 86
Béatrice : 06 81 88 11 65
Texte d’Emmanuelle Tenailleau
L’art est expression, visuelle en ce qui me concerne. Mes mains se soumettent à ce qui germe au fond de mon être, entre pensée et sensibilité au monde. Je suis à un moment une éponge de ce que l’état du monde m’offre, en énergies bénéfiques ou au contraire, dévorantes.
Ces expériences recueillent ma présence au monde. Un point de bascule se fait quand une image intérieure s’impose. Elle naît d’une sensation profonde qui résume tout ce que j’ai ressenti. Je sais que c’est là.
Alors commence la création au sens du « faire ».
Pour cette exposition, les dessins ont été le premier lancement de ces images inconscientes. Suscitées par un exercice de lâcher prise de la volonté, elles sont le produit d’une traduction graphique d’un assemblage de photos et visuels collectés. A un moment, le noir et le blanc par lesquels se déclinent tous les gris, expriment la tension que je cherche. Une force qui traduit la fragilité que je tente de livrer.
J’ai vu émerger cette figure du sauvage. Je venais de travailler sur le mythe de Daphné et Apollon qui relate une tragique incompréhension du désir entre deux êtres. Poursuivant ce fil d’Ariane, le sentiment d’amour m’est apparu comme une expérience intime du sauvage et de la retenue civilisatrice.
Comment traduire l’amour ?
Comme dans les pièces de théâtre, en me référant à la mythologie, j’ai confronté le masculin et le féminin, dans des situations de rencontres, heureuses ou conflictuelles.
Un voyage en Sicile a amorcé une réflexion sur le paysage mythologique. Aride sans être stérile, au contraire ! fertile, la terre sicilienne est une succession de reliefs, entre roche et sol. Au loin la mer. Derrière ces vastes étendues peu peuplées, il y a la mer. Plus haut le ciel. Des espaces qui semblent venus de l’aube des temps n’attendent que notre regard pour se peupler de figures mythologiques.
La peinture a été choisie pour sa texture qui pouvait rendre compte de la force de cette nature sauvage.
Il a fallu liquéfier les pigments, faire évoluer les ocres, donner un basculement aux formes, donner envie de s’y perdre.
Dans un certain sens, mes dessins et peintures livrent un autoportrait de moi-même, fébrile, nerveux, coloré et structuré. Le dialogue de la couleur et du graphisme est l’objet de toutes mes recherches. De l’immobilité j’espère produire une image mobile, où des relations entre les objets ou les figures peintes vont se nouer, mais que je n’éluciderais pas.
Emmanuelle TENAILLEAU en quelques mots :
Je me suis formée par le contact avec les artistes vivants que j’ai rencontrés, depuis mon enfance avec Jean Commère mon grand-père, pendant ma vie professionnelle en galerie d’art et en journalisme d’art visuel. J’ai approfondi mon regard par la fréquentation des musées. J’ai suivi un cursus universitaire (Licence et master Histoire de l’art et arts plastiques) avant de devenir expert en peinture moderne et contemporaine (CNES). J’ai eu la chance de bénéficier des conseils de peintres, amis et pédagogues, dont Christoff Debusschère et Rémy Aron. Je suis adhérente de la Maison des artistes. J’expose régulièrement dans la région où je vis et travaille, en Pays de la Loire. Je suis représentée sur Artsper par la galerie de Crécy (77)
Texte de Béatrice Henry
« L’observation de la nature m’apporte une quantité de formes et de couleurs, qui inspirent mon imagination et que j’expire sur le papier. »
Publié par mairie de Béhuard